A quelle étape de ton potentiel sexuel es-tu ?

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Les hormones sexuelles jouent un rôle important, dans le désir de relation. Cependant, leurs productions évoluent tout au long de ta vie et vont donc plus ou moins influer sur tes envies. Mais, hommes et femmes ne suivent pas le même rythme.

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Avant toute chose, je vais uniquement parler dans cet article des taux d’hormones sexuelles. Toutefois, le désir ne dépend pas uniquement de ce taux pour influer sur la sexualité. Il faut aussi tenir compte de l’éducation, de la vie sociale, de sa culture et surtout de son cerveau. En effet, il est en grande partie responsable des envies de chacun. Donc il peut à lui seul engendrer des désirs puissants.

Couple relation sexuelle

Cependant, la chimie hormonale va plus ou moins le booster et nous allons voir dans quelle mesure. Soyons galants, commençons par décrire la production d’hormones sexuelles chez la femme. J’expliquerai ensuite celle des hommes. Pour terminer, une comparaison sera effectuée entre ces deux courbes afin de comprendre les décalages qu’il peut y avoir entre les potentiels féminins et masculins.

Les phases de production d’hormones sexuelles chez la femme

graphique du taux des hormones sexuelles chez la femme en fonction de l'âge

La production des hormones sexuelles chez la femme, principalement l’œstrogène et la testostérone, va jouer un rôle primordial dans le désir. Ces hormones sont sécrétées par les ovaires et par les glandes surrénales, qui sont comme leur nom l’indique situées au-dessus des reins.

La production des hormones sexuelles se caractérise en 3 phases bien distinctes chez la femme.

1re phase

Dès la petite enfance, jusqu’à l’adolescence et l’arrivée des premières règles chez la jeune fille, la production des hormones sexuelles est faible, et de façon intermittente. C’est moment où le corps grandit. Les organes sexuels finissent leur maturation pour permettre l’acte de reproduction. Même si dès le plus jeune âge, le clitoris est parfaitement fonctionnel, le reste des organes sexuels ne sont pas encore matures. Le vagin va se développer, ainsi que l’utérus. Les ovaires sont déjà bien en place et ont déjà leur stock d’ovocytes qui serviront pendant toute la durée de fertilité de la femme.

La production des hormones sexuelles s’éveille réellement en moyenne vers 13 ans chez les filles. La fabrication va s’élever, en hausse constante, mais lente jusqu’aux environs des 25 ou 26 ans. Durant cette phase, la production va passer de 60 % de sa capacité à un peu moins de 70 %. C’est donc une élévation d’un peu moins d’un pour cent par année.

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2e phase

À partir de 27 ans environ, la production va fortement s’accentuer et monter en flèche jusqu’à atteindre le taux maximum de 100 %. Cette montée spectaculaire engendre aussi chez la femme la sensation de besoin de tomber enceinte et de faire des enfants. En moins de 10 ans, la production augmente de 70 à 100 %, soit une hausse de plus de 5 % par an. C’est donc 5 fois plus rapide que la phase précédente.

L’apogée de cette phase est atteint aux environs de 36 ans. Le désir sexuel poussé par les hormones est alors à son plus haut potentiel. Cela explique pourquoi la plus belle période sexuelle chez une femme se situe en moyenne entre 30 et 40 ans.

En général, les désirs se font plus puissants, et ils surviennent parfois subitement. L’envie charnelle est à son point le plus haut chez la femme. Attention toutefois, comme je l’indiquais en introduction, cela va aussi dépendre du cerveau et d’autres facteurs comme la culture, les freins que l’on peut se mettre, etc. Il ne faut donc pas croire qu’à cet âge-là, toutes les dames sont en demande constante. Cependant, tu peux t’autoriser à penser qu’elles ne sont pas contre en tout cas.

3e phase

Enfin, survient un peu avant la 40aine, une chute brutale jusqu’à la ménopause qui varie selon chacune. Dès 44 ans, la production est quasi similaire à celle de ses 25 ans, c’est-à-dire à légèrement moins de 70 %. En quelques années (moins de 15 ans), la production va passer de 100 % à à peine 45 %. Soit une chute d’un peu moins de 4 % par an. Cette chute va de plus interférer avec la ménopause, ce qui ne va pas être très simple à gérer aussi bien sur le plan physique que psychologique chez les filles.

C’est donc une période de grands bouleversements hormonaux qui vont malmener la femme. Cependant, il ne faut pas pour autant croire que la sexualité féminine prend ensuite fin. Comme toujours, c’est le cerveau qui règne en maître sur le corps et c’est lui qui prendra ou non le relais en fonction du désir de chacune.

Après avoir étudié la production chez la femme, je te propose de nous pencher sur la production chez l’homme.

Les phases de production d’hormones sexuelles chez l’homme

Variation du taux des hormones sexuelles chez l'homme en fonction de l'âge

La courbe de production hormonale chez l’homme ne se découpe pas en 3, mais en 6 phases.

1re phase

Chez l’homme, la maturation sexuelle se fait un peu plus tard que chez la femme. Elle a lieu plutôt vers 16 ans. De façon identique à la femme la production de testostérone se partage entre les testicules et les glandes surrénales. Cependant, à ce moment-là le garçon est déjà avec une production d’hormone proche des 90 % de son potentiel. Cela va s’élever alors très rapidement jusqu’au seuil des 100 % vers l’âge de 23 ans.

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Le jeune âge, et les hormones peuvent à eux seuls expliquer la propension des hommes à avoir de forts désirs sexuels pendant cette période.

2e phase

Après 23 ans et jusqu’à la 40aine, la courbe s’inverse et la production va chuter progressivement. En arrivant à 40 ans, le taux hormonal reste proche des 90 %. C’est donc une chute lente d’environ 1 % par an.

Autant dire que depuis sa maturation sexuelle jusqu’à ses 40 ans, l’homme a fortement tendance à être titillé par ses hormones sexuelles.

3e phase

Survient ensuite une période ou la chute continue, mais de façon lente. En effet, à 60 ans, l’homme produit encore au moins 75 % d’hormones sexuelles.

4e phase

S’en suit une période de chute un peu plus brutale, puisqu’en moins de 5 ans de 60 à 65 ans, le taux va passer de 75 % à moins de 70 %. Comme toujours, c’est à ce moment que le cerveau va aider chacun à continuer à vouloir des relations sexuelles, suite à ces baisses hormonales, mais qui restent quand même encore bien présentes.

5e et 6e phase

Pour finir de 65 à 75 ans la baisse va se poursuivre, mais de façon plus douce pour reprendre ensuite de plus belle jusqu’à la fin de sa vie. À ce moment, là la sexualité va aussi dépendre de l’état de santé générale, de la possibilité d’avoir où non une partenaire valide. Il ne faut pas se le cacher, les érections sont bien plus rares quand elles sont encore présentes.

Pourquoi homme et femme ne sont-ils pas toujours en phase ?

Variation du taux des hormones sexuelles chez l'homme et la femme en fonction de l'âge

Pour terminer, il est maintenant intéressant de comparer ces deux courbes très différentes et tenter de comprendre pourquoi c’est ainsi et surtout ce qu’il en découle.

Le facteur darwinien

Pour comprendre pourquoi les productions des hormones sexuelles des deux sexes ne sont pas en phase, il faut se remettre en tête que la sexualité, n’est pour la nature pas une question de plaisir, mais plutôt de sélection et de perpétuation de l’espèce. Ainsi, la femme est poussée à cause de ses hormones, à obtenir une relation physique avec un homme potentiellement plus jeune. Cela assurait à chaque femme d’avoir le plus d’enfants possible avant la fin de la période de fécondité.

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Du côté des hommes, donner sa semence jeune permettait de très rapidement disperser ses gênes. Cela a fortement contribué à l’évolution de la démographie humaine, et cela continue d’ailleurs aujourd’hui, ou bientôt (si ce n’est pas déjà fait) nous serons plus de 8 milliards sur cette planète.

Un appel à la sexualité décalé

En mettant de côté la réalisation de la nature pour s’adapter à l’environnement, le décalage hormonal justifie très certainement les différences dans les sexualités masculines et féminines.

Pour caricaturer, l’homme poussé par ses hormones aurait toujours envie. Rappelons que sur une vie entière, son taux d’hormone est toujours supérieur à celui de la femme à part sur une période de moins de 10 ans. Et que ce taux reste supérieur à 80 % de son potentiel pendant plus de 50 ans.

À l’opposé, chez la femme, le démarrage est timide. S’en suit une hausse, suivie d’une baisse brutale entre 25 et 45 ans. C’est donc un grand chamboulement. Et même si le corps réclame, le cerveau qui n’a pas été habitué à ce désir fort peut ne pas réagir positivement.

C’est aussi pour cela que la sexualité féminine est beaucoup plus cérébrale que la sexualité masculine. Même si chaque sexe peut revendiquer une bestialité certaine, comme un retour au primate que nous étions, il n’est pas moins vrai que la sexualité féminine reste plus discrète et moins ostentatoire que celle des hommes.

Pour plus d’information et de précision sur les taux je te suggère cet article.


J’espère que cela te permettra d’avoir une vision un peu plus claire sur la production des hormones sexuelles chez l’homme et chez la femme. Comme tu as pu le voir, les taux sont très différents et surtout leur variation dans le temps suit deux chemins très distincts. Cela devrait t’aider à comprendre un peu mieux ton ou ta partenaire et savoir réagir face à ses réactions vis-à-vis de la sexualité. Il faut, je le répète, garder en tête que le plus important reste cependant le cerveau qui pilote le désir. Même s’il peut être titillé par les hormones, c’est toujours lui qui a le dernier mot. L’excuse qui invoquerait la nature ne tient donc pas. Discussion et consentement sont toujours les maîtres mots pour une harmonie sexuelle de couple.

Allez ! Indique-moi dans les commentaires quel est ton taux estimé d’hormone à ce jour.

Cet article a 2 commentaires

  1. SOW

    Leçon très importante et j’en tire beaucoup d’expérience

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