L’inconfort après la sodomie, on en parle ?

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Cette fois, j’ai décidé d’évoquer ce que l’on peut ressentir après une sodomie. En effet, beaucoup d’articles expliquent comment la pratiquer, mais laisse souvent ceux et celles qui la reçoivent devant leurs interrogations quand aux sensations qui perdurent après l’acte. C’est ce que je te propose de découvrir dans la suite de cet article.

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Parmi les effets d’une sodomie, il y en a certains qui pourront perdurer longtemps après le rapport. Pour d’autres, leurs incidences resteront éphémères. Mais je te propose de commencer tout simplement par ceux sans véritable conséquence.

1. Sans conséquence notable

Femme nue de dos

Matières fécales et odeurs

Je vais commencer par le plus évident, c’est l’odeur intestinale qui peut être plus ou moins présente lors du retrait. Même si l’on peut s’y attendre, elles peuvent perturber un moment qui a pu être très sensuel.

Dans le même ordre d’idée, il y a aussi ce qui était déjà à l’intérieur et qui peut être amené à ressortir par expulsion ou bien par adhérence. Je parle ici des résidus de matière fécale qui ont pu rester accrochés dans la partie basse du rectum.

Évidemment, ce n’est pas vraiment glamour. Cela peut en outre gâcher totalement le plaisir de chacun par la honte ressentie.

Les écoulements

La plupart du temps, la personne qui reçoit la sodomie va connaitre ce second phénomène. Cela peut être dû au lubrifiant et/ou au sperme. En effet, tout liquide qui rentre va vouloir à un moment ressortir.

Une grande partie va s’écouler presque immédiatement en suintant sur les bords de l’anus. Mais, les restes vont ensuite venir ruisseler petit à petit. Parfois, cela peut arriver lors d’émission de gaz, ou bien pendant de la miction.

Il faut s’attendre à ce que ces liquides ne ressortent pas exactement dans le même état que lorsqu’ils sont entrés. Ils seront souvent colorés, légèrement odorants et gras à cause du lubrifiant.

En fin de compte, ce sera la prochaine grosse commission qui poussera tout en dehors.

Fermeture du sas

Tout comme il faut un moment plus ou moins long pour détendre l’anus lors de l’introduction, il faut aussi un certain temps pour que celui-ci se referme totalement.

Celle-ci revient d’autant plus lentement que la sodomie a été durable ou que la dilatation a été importante.

Il est donc préférable de s’autoriser quelques minutes de repos et d’attente en fin d’acte pour laisser le temps au muscle sphincter anal de retrouver sa fonction initiale.

2. Conséquences éphémères

Femme nue allongée sur le dos
Alexander Krivitskiy – Pexels

La pratique de la sodomie va avoir d’autres effets un peu plus durables, de quelques heures à plusieurs jours chez les personnes la recevant. Il en est rarement fait mention, car bien souvent ceux qui s’intéressent à la sodomie sont les pénétrants. Ils préfèrent avoir des astuces pour qu’elle leur soit plaisante.

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Sensations au niveau de l’anus

Il peut y avoir plusieurs heures après la fin du rapport, des sensations inconfortables au niveau de l’anus. Ces sensations difficilement descriptibles, car propres à chacun, peuvent ressembler à des tiraillements, des palpitations, des fourmillements, etc.

L’intensité de celles-ci peut être très variable en fonction de chacun, mais aussi de la pratique. Celles-ci peuvent même s’apparenter pendant quelques instants à une douleur proche d’une crampe.

Normalement, ces sensations doivent s’atténuer avec le temps et devraient disparaitre en moins de deux jours.

Sensations dans le ventre

Il est aussi possible de ressentir certains inconforts à l’intérieur même du ventre (plus exactement, dans la partie basse appelée le rectum).

Il peut s’agir de gaz qui ont été introduits par l’effet de piston qui s’est exercé pendant la pénétration. Ces gaz vont invariablement ressortir à un moment ou à un autre, sois-en assuré(e). Cela peut amener un instant gênant lorsque c’est quelque temps après le coït. Ces effluves sont odorants contrairement aux pets vaginaux. Ces gaz, s’ils restent piégés trop longtemps, peuvent donner des sensations de ballonnement peu plaisantes.

Les frottements sur la paroi intestinale peuvent aussi provoquer la sensation d’avoir envie de passer aux toilettes. C’est perturbant, car souvent il n’en est rien. Pourtant l’envie subsiste et peut empêcher de vouloir ensuite faire d’autres activités de peur d’être de nouveau dérangé(e).

Enfin, chez certaines personnes et dans certains cas, la pénétration va induire des douleurs abdominales qui vont durer un certain temps. Il est difficile encore une fois de les décrire précisément, ni en effet, ni en intensité. Elles doivent s’estomper en moins de deux jours, sinon, il faut s’en inquiéter.

3. Conséquences durables

5 hommes de dos

Malheureusement, la sodomie, lorsqu’elle est trop brutale, imposée, ou mal préparée, peut conduire à des désagréments bien plus importants et surtout plus durables.

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Sensations au niveau de l’anus

Je vais débuter par ce qui va concerner l’anus. Il peut s’agir de sensations d’échauffement plus ou moins fortes. C’est souvent dû à un manque de lubrification et un manque de préparation de celui-ci. Les frottements répétés vont échauffer la muqueuse qui recouvre l’anus et la bruler plus ou moins intensément.

En général, on commence à ressentir cet échauffement bien avant qu’ils ne deviennent plus préoccupants. Donc, si cela t’arrive au moment d’un rapport, fait le stopper immédiatement ou demande un apport de lubrifiant en t’assurant que la suite est plus confortable.

Ces brulures peuvent être suffisamment importantes pour perdurer plusieurs jours, rendant le passage aux toilettes pénible, voire impossible, dans les cas les plus graves. Dans ces cas-là, ne pas hésiter à aller consulter.

Il peut aussi apparaitre des saignements par de légères plaies sur les pourtours de l’anus. C’est également très douloureux. L’autre problématique des blessures autour de l’anus, c’est que c’est une zone qui voit passer plus ou moins quotidiennement un nombre considérable de bactéries. Il est alors nécessaire juste après le passage à la selle, de faire une toilette au savon des plaies pour éviter toute infection qui peuvent très vite s’aggraver.

Sensations dans le ventre

Il est aussi possible de ressentir des douleurs dans le ventre. Il ne faudra jamais les négliger si elles persistent. En effet, des blessures et des déchirures de la paroi interne du rectum peuvent avoir de bien lourdes conséquences.

D’ailleurs, on peut parfois remarquer la présence d’écoulement sanguin à la couleur des selles. Celles-ci seront plus foncées que d’habitude. Si des traces de sang bien rouge apparaissent, c’est que le saignement perdure. Il faudra vraiment s’en préoccuper. Il est possible que cela provienne d’une veine autour de l’anus. Quoi qu’il en soit, en cas de doute, il est préférable de consulter.

Fissures et déchirures

Les fissures et déchirures arrivent généralement lorsque la sodomie a été intense, voire violente ou réaliser à sec.

En effet, la lubrification avant et pendant l’introduction est indispensable. En réalité, ni l’anus ni le rectum ne sont équipés de glandes permettant cette lubrification. Ensuite, il faut également y aller doucement, sans cela on risque de blesser ses partenaires.

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C’est ainsi que des déchirures peuvent se produire. Elles surviennent lorsque la pénétration est forcée sur des partenaires dont la tension musculaire de l’anus et du périnée sont fortes. La pénétration est difficile et douloureuse rendant alors la contraction encore plus vive.

Généralement, la souffrance est tellement intense que l’on demande à stopper l’acte. Il faut à ce moment-là aller consulter. Il est parfois nécessaire d’avoir recours à des points de suture. La cicatrisation est lente et doit être vraiment surveillée.

L’expérience traumatique

Il est à noter que ces expériences douloureuses et humiliantes vont souvent créer des traumatismes chez les victimes. Elles en conserveront une appréhension forte pour la sodomie. Certaines personnes ne voudront tout simplement plus du tout en entendre parler. Pour d’autres, il faudra beaucoup de patience et de douceur pour réussir à s’y adonner de nouveau.

Cet aspect traumatique ne doit jamais être négligé. Il peut survenir dès la première douleur ou gêne ressentie. Parfois, des partenaires trop insistants, trop brusques, trop pressés vont provoquer un blocage total.

Le traumatisme va perdurer, contrairement à la blessure physique qui va se guérir petit à petit.

Cela peut ainsi engendrer une réponse rédhibitoire devant la sodomie. Pour d’autres, il faudra s’armer de beaucoup de patience pour de nouveau réussir à apprivoiser cette zone.


Il m’a semblé important de parler des sensations désagréables qui peuvent suivre la pratique d’une sodomie. Même si les effets extrêmes sont quand même moins fréquents, il est indispensable d’avoir une grande attention lorsque l’on tente cette pratique. Il faudra vraiment être à l’écoute du corps, mais aussi de la voix de ses partenaires et arrêter dès que l’on ressent le moindre stress de leur part. Si c’est toi qui reçois cette sodomie, il ne faut pas hésiter à dire si cela fait mal et à faire stopper la pénétration dès lors que tu n’en as plus envie. La sexualité doit rester un plaisir pour chacun.

Je te propose de me dire dans les commentaires si tu as déjà eu de mauvaises expériences avec la sodomie.

PS : Tu peux, si tu ne l’as pas déjà fait, participer à cette enquête sur la sodomie.

Cet article a 4 commentaires

  1. Annie

    Merci de parler des vraies choses, j’ai voulu essayer la sodomie il y a près de 20 ans mais ce ne fût pas un succès.

    Avec mon conjoint des dernières années nous la pratiquons quelquefois, sans obligation ni stress et c’est agréable et très intense, de nouvelles sensations que nous apprécions beaucoup.

    Vos réponses aux questions moins techniques mais nécessaires nous permettront de continuer d’avoir une vie sexuelle épanouie et heureuse ?

    1. Merci Annie, pour ton témoignage. Il est important de ne pas se mettre de pression et de faire les choses lorsque chacun en a pleinement envie.

  2. Coralie

    Je viens de découvrir votre site et j’ai envie de vous remercier pour ces articles qui soulèvent les vrais problèmes et questions. Vous avez bien raison, on ne trouve trop souvent que des réponses partielles ou à côté du sujet qui nous turlupine réellement lorsqu’on recherche sur internet, et tout ce qui concerne les pratiques issues du X et normalisées bien que ne donnant de toute évidence de réelle satisfaction qu’à l’homme, n’est discuté que sous l’angle du pratique et de l’optimisation du moment.
    Merci.

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