La virginité – Pourquoi est-ce devenu un vrai fardeau ?

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De nos jours, la virginité est toujours sujette à de nombreux commentaires et réflexions de toutes sortes. C’est souvent un poids pour beaucoup que chacun tente de gérer plus ou moins facilement à sa façon. Je vais te décrire ici le fardeau que représente la virginité à notre époque. C’est en effet une étape à dépasser qui divise ceux qui n’ont pas encore franchi le cap des autres.

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Il me semble important de considérer les contraintes que la société fait peser sur chacun de nous au moment d’entrer dans la sexualité à deux.

1. La virginité et le poids de la société

virginité et mariage
Edward Cisneros – Unsplash

Le poids du passé ?

La sacralisation de la virginité, principalement chez la femme, provient de la peur de l’homme de ne pas être certain de sa descendance. En effet, la lignée était importante dans les familles aisées pour transmettre l’héritage. De plus dans l’aristocratie, c’était le premier mâle né qui recevait le titre du père. Il était donc essentiel à ses yeux qu’il soit de son sang.

Ainsi en épousant une vierge, l’homme pouvait penser que l’enfant à naitre 9 mois plus tard était effectivement de lui.

Notons que de leur côté, les hommes n’avaient pas vraiment ce devoir de réserve et pouvaient trousser quiconque à leur bon vouloir. Cela a engendré bon nombre de bâtards.

La présentation du drap blanc auréolé de quelques taches rouges permet, en étant exhibées, de prouver d’une part que le mariage était consommé et d’autre part que l’épouse était bien arrivée pure devant l’autel.

De son côté, la religion chrétienne a grandement contribué, en se calquant sur les mœurs féodales, à sacraliser la virginité. Le prophète Jésus lui-même est le fil de la vierge Marie. D’ailleurs, la sexualité est fortement mise au ban par l’église. Les rapports sexuels doivent servir à procréer, le plaisir n’y a pas vraiment sa place. Du reste, on oblige les membres du clergé aussi bien chez les hommes que chez les femmes à pratiquer l’abstinence totale.

Chez les catholiques, c’est encore la femme qui doit porter le blanc signe de pureté et de virginité. Les autres religions monothéistes ne sont pas en reste puisqu’elles prônent les mêmes préceptes.

Qu’en reste-t-il de nos jours ?

Il est cependant facile de comprendre qu’aujourd’hui, la technologie a quelque peu bousculé les conventions. En effet, avec les techniques d’analyse génétique, il est possible de certifier à 100 % une paternité.

Alors pourquoi revêt-elle encore tant d’importance ?

Il faut croire que c’est principalement dû à l’histoire et à cette culture que l’on nous a léguées. En tout cas, la symbolique reste très forte et le premier rapport sexuel est source de beaucoup d’attention.

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D’ailleurs, c’est le cas de la robe blanche lors des unions. Elle est encore bien présente, même si bien souvent maintenant, les futurs mariés ont déjà consommé.

Certaines femmes ont du reste recours à l’hyménoplastie pour reconstruire un hymen déchiré par une relation avant le mariage. En effet, dans certaines familles, ce serait un déshonneur que de ne pas être défloré par le nouvel époux.

La preuve que le marché existe bien, il se vend des kits avec manuel pour paraitre en parfaite jeune vierge. Il permet de simuler la rupture de l’hymen avec une petite capsule à insérer dans le vagin juste avant le rapport. Elle va libérer un liquide qui donnera l’illusion de sang. Aujourd’hui, pour 125 euros, tu pourras feindre la pureté.

Le regard des autres

Même si la société et la religion tendent à amener la virginité jusqu’au mariage, il en est bien différemment sur le terrain.

En effet, celle-ci est souvent considérée comme une tare pour ceux et celles qui en sont affublés. D’ailleurs, on traite facilement quelqu’un de puceau ou de pucelle. C’est rarement très élogieux.

Aujourd’hui, se déclarer vierge après 17 ans est très stigmatisant.  La pression sociale de la première fois qu’il faut faire au plus vite pèse lourd sur certaines épaules.

C’est donc avant tout le regard des autres qui met mal à l’aise avec sa propre virginité. D’ailleurs, beaucoup mentent en prétendant être déjà passés à l’acte. Cela peut te faire penser que tu es le ou la seul(e) à n’avoir pas eu de rapport sexuel.

Cela peut-être par conviction, mais c’est plus souvent par manque d’occasion ou par timidité que tu n’auras pas été jusque là. Ainsi, petit à petit, le risque est alors de développer une forme de sentiment de honte et de perdre toute confiance en toi du fait de la pression que l’on te fait supporter.

De ce fait, les personnes qui n’ont pas encore connu de relation sexuelle restent plus facilement en retrait et sur la défensive. Pourtant même si certaines doivent en passer par là, toutes et tous doivent un jour affronter leur première fois.

2. Lorsque la virginité est un fardeau que tu te traines

Un poids sur les épaules

Un gros dilemme

Il y a souvent plusieurs attitudes que l’on retrouve devant la virginité. D’un côté, il y a ceux ou celles qui veulent la préserver pour la bonne personne. Dans l’autre catégorie, on trouve ceux et celles qui souhaitent s’en débarrasser le plus rapidement possible qu’importe le ou la partenaire.

Pour ces derniers, l’essentiel n’est ni l’acte en lui-même ni l’individu avec qui on le partagera, mais bien l’action de l’avoir fait. Généralement, le rapport ne laisse alors pas de grands souvenirs. C’est un moment à passer, souvent très vite dans des situations pas toujours très glamour.

On doit tous connaitre cette personne qui a fait sa première fois dans les toilettes d’une boite de nuit. C’est rarement l’endroit le plus romantique, il faut le reconnaitre. Dans ces cas-là, c’est généralement avec le premier ou la première venue que cela se produit. Les sentiments sont la plupart du temps absents.

Pour la seconde catégorie, c’est tout l’inverse. Il est indispensable que des sentiments forts soient présents. D’ailleurs, on attend de l’autre que ce soit « la bonne » personne avec qui l’on partagera le reste de sa vie. Offrir sa virginité est alors un peu synonyme de donner son âme à son ou sa partenaire. C’est par conséquent un engagement intense. L’acte physique peut provoquer de la douleur, qu’importe, c’est le symbolisme qui prime.

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Cependant, rien ne prouve que cette union durera toujours. C’est même rarement le cas en réalité. La peur de ne pas être avec le bon partenaire peut donc faire reculer l’instant du premier rapport.

Souvent, c’est le mariage qui, en raison des formalités administratives, donne un crédit à l’amour déclaré entre deux personnes. C’est alors un passage à l’acte avec tout le cérémoniel qu’on lui connait.

La peur de la première fois

La peur de la première fois est une réalité. Elle existe aussi bien sur le plan mental que physique.

L’angoisse d’avoir mal est bien souvent la principale des causes qui peut faire que tu vas te préserver longtemps. Ce sont plutôt les femmes qui sont dans ce cas. En effet, chez les hommes, à part, quelques fois certaines adhérences qui peuvent rester jusqu’à l’âge adulte, il n’y a pas de rupture physique du côté du pénis à attendre.

Chez les femmes, c’est tout autre. L’hymen est cette membrane plus ou moins fine. C’est là le nœud du problème. Comme il se trouve à l’entrée du vagin, il va être rompu au moment de la pénétration. Tu noteras qu’il est possible, lorsqu’elle est mince, qu’une déchirure puisse se faire lors d’activités sportives ou par l’insertion d’un tampon hygiénique. Une membrane trop épaisse peut provoquer une douleur plus ou moins vive.

C’est pourquoi il est indispensable de bien préparer cette première fois. Malheureusement, la tension de ce moment n’est pas propice au relâchement qui serait pourtant nécessaire à une pénétration moins douloureuse.

Il est donc important qu’il y ait un échange entre partenaire, de la douceur, de la délicatesse et surtout de savoir prendre son temps et d’y aller lentement.

Le risque, si la pénétration est trop violente, sera de crisper le périnée. Cela va rendre alors la pénétration encore plus difficile et la souffrance d’autant plus grande et ainsi de suite. C’est une des causes de vaginisme que rencontrent certaines femmes. Je propose une thérapie sous forme de forfait pour venir à bout de ce mal qui ne permet pas de t’épanouir. Cela se guérit plutôt bien, il serait dommage de rester ainsi dans la peur et la douleur des rapports.

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Les conséquences de souffrances causées par le vaginisme à la suite d’une première pénétration vont provoquer un rejet du corps et de la sexualité. Dès lors, plus le temps passe et plus les effets vont s’enraciner. C’est pourquoi il est préférable de se faire aider dès que possible.

Mais il faut tout de même se rassurer, la plupart du temps tout se déroule bien et ce que l’on retient de cette première fois n’est pas nécessairement la douleur quand elle était présente.

Quand la pression sociale est trop forte

Pourtant, certaines personnes, sous la pression qu’exerce la société ou les cercles d’amis, vont chercher à perdre leur virginité à tout prix et au plus vite. Elles pourront ainsi dire qu’elles l’ont déjà fait.

Certains hommes iront voir une professionnelle (prostituée ou escort) pour se débarrasser de ce fardeau. Par conséquent, cette première fois très aseptisée leur permettra de dire que pour eux, c’est maintenant fait.

De leur côté, certaines femmes vont utiliser des jouets sexuels ou des objets de toute sorte. En forçant ainsi le passage, elles vont elles-mêmes libérer ce verrou et pouvoir ensuite prétendre l’avoir déjà fait également.

Le manche de la brosse à cheveux est un grand classique (oui, tu ne regarderas plus la brosse à cheveux dans la chambre de ta petite amie ou de ta fille de la même façon à présent).

En réalité, le plus important est d’être en accord avec soi-même.

Quelques réflexions sur la perte de virginité

Perdre sa virginité à tout prix peut également parfois amener des regrets. Cela arrive lorsque tu vas rencontrer une personne qui va vraiment compter dans ta vie. Vous auriez tous les deux avoir eu l’envie de partager ce moment ensemble.

Il existe aussi de rares cas où la peur de la défloration est telle que la personne s’interdit toute relation intime. Ce sont bien sûr des réactions extrêmes que l’on ne rencontre pas très fréquemment. Toutefois, cela arrive.


Comme tu as pu le voir, il y a de nombreuses façons d’aborder la virginité et de passer cette étape délicate dans ta vie sexuelle. Il n’y a aucune bonne manière de procéder, il faut cependant le faire chacun et chacune en son âme et conscience en suivant ses propres convictions. Il est toujours dommage d’agir en fonction du regard des autres. Le plus important est de ne jamais regretter ses choix.

Je t’invite à exprimer dans les commentaires ta vision de la virginité de nos jours.

Cet article a 6 commentaires

  1. Roman

    Excellent article à partager ! 🙂

  2. Manal Hkm

    Bonjour
    La virginité et le sexe en général sont e core trop tabou pour certaines génération.
    Pour ma part, dans ma famille c’est relativement tabou et adolescente, c’était comme si le sexe était mal et il fallait que je reste vierge jusqu’à rencontrer mon mari.

    Et pour le coup oui la peur de la première fois est énorme et cela gâche le moment.

    1. Harmonie Des Corps

      Merci Manal pour ce témoignage personnel. Il est bon de retenir qu’il ne faut pas influencer ses propres enfants en leur faisant croire que le sexe c’est mal et sale. Laissons les faire leur propre avis dessus, sinon, cela va les poursuivre très longtemps.

  3. Cathy|Creer1blog.fr

    Article très intéressant à faire lire à son ado

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