Comment vont se passer les rencontres et les relations humaines alors que la pandémie semble diminuer avec l’apport de la vaccination ? Sera-t-il envisageable de retrouver la vie d’antan ou doit-on penser qu’il va être nécessaire de revoir tous les plans drague pour les adapter aux nouvelles contraintes ? Imagines-tu arriver de ton côté à faire fi du danger et d’aller à la confrontation physique d’inconnu dans un but de plaire ? Le jeu de la séduction est-il définitivement en deuil à cause du Covid19 ? C’est à ces questions que je vais tenter de répondre dans cet article.
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Avant de voir s’il est possible de sortir de la crise, je pense qu’il est important d’essayer de comprendre pourquoi aujourd’hui, c’est devenu bien compliqué de flirter.
1. Pourquoi est-ce que c’est devenu compliqué ?
Une pression forte
Depuis maintenant plus d’un an, on entend, voit ou lit au moins une fois dans la journée une recommandation concernant la distanciation sociale, les gestes barrières ou la propagation virale.
Il n’est donc pas étonnant d’être soumis de plus en plus à ces injonctions données pour le bien de toutes et tous. En effet qui peut avoir envie de supporter le doute quant aux complications d’une transmission dont on pourrait penser être l’origine ?
En plus, non seulement il y a la pression que l’on peut s’imposer soi-même, mais aussi celle que font endosser les autres.
Il te suffit pour t’en convaincre de te rendre compte à quel point tu portes un regard intense à une personne qui entrerait en ce moment dans une boutique où tu te trouves sans masque. Cet individu aurait à ce moment-là plusieurs paires d’yeux fixées sur lui, lui demandant de sortir au plus vite le bout de tissus protecteur.
Ainsi, engager la conversation avec des proches n’est déjà pas simple, mais alors le faire avec des inconnu(e)s que l’on souhaiterait aborder pour échanger peut devenir mission impossible.
Une habitude prise
En effet, en plus d’une année, le cerveau a largement assimilé que tu ne dois ni toucher ni t’approcher, et que les échanges verbaux doivent se faire à distance respectable.
On dit qu’il faut environ 3 mois pour fixer une habitude dans nos comportements. On peut donc dire que celle-ci a été fixée à la puissance 4.
Ainsi, la bise chère aux rencontres de prime abord amicales a été reléguée au rang de vieux souvenirs. Il est vrai que j’ai entendu plusieurs témoignages féminins pour la plupart se réjouir de cela. Elles trouvaient en effet que la pression sociale de la bise était trop intense. Elles mentionnent que la bise est souvent contrainte et forcée par les conventions. C’est très certainement réel.
Cependant, force est de constater que cela permettait un rapprochement des corps et une façon aussi d’attirer un peu l’attention de l’autre. D’ailleurs, certaines techniques de bise peuvent être bien plus sensuelles qu’un simple salut amical.
Or l’alternative c’est le choc des coudes pour signifier que l’on dit bonjour. Le coude… N’est-ce pas pourtant l’endroit le moins sexy du corps ? Déjà, la peau de cet endroit est bien souvent très laide. Ensuite, c’est avec le coude que l’on se fraye un chemin en délimitant sa zone et molestant au passage les opportuns qui se dressent devant notre route.
L’habitude de se tenir à distance risque donc de rester pendant un moment encore la norme en rendant ainsi très délicates les tentatives d’approche.
Moins de lieux de rencontre
Il est vrai que la période a favorisé l’usage intensif des applications internet de rencontre. D’ailleurs, j’avais fait un article sur les pièges à éviter sur ces sites, je t’invite à en prendre connaissance en cliquant ici. Même si l’on peut facilement discuter, il ne faut pas oublier que l’humain est un être social qui a besoin d’interactions autres que la lecture d’échanges textuels ou vidéo.
Pour la plupart d’entre nous, ce sont plutôt les conversations en présence de comparses qui sont les plus appréciés. En effet, comme tu as pu le voir sur la communication non verbale, les signes que le corps envoie aux autres sont primordiaux dans les échanges.
Ainsi, les rencontres physiques sont à privilégier. Pourtant les lieux où il était envisageable de les faire ont été pour la plupart rendus indisponibles. Les bancs de l’école, les cafés, les mariages, les boites de nuit et même les interactions en entreprise ont été aux mieux fortement limités, voire complètement interdits. Malheureusement, ces lieux étaient les principaux endroits où il était possible d’interagir.
Et même si tu étais en couple, sans volonté de trouver de nouveaux partenaires, les relations sociales sont salutaires également. Elles sont importantes pour soi, mais aussi pour le duo. Rester en vase clos sur le long terme ne permet pas à chacun de s’épanouir pleinement.
À l’heure actuelle, les terrasses se remplissent doucement. Les mariages traditionnels sont de nouveau autorisés et dans beaucoup d’endroits le port du masque n’est plus obligatoire en extérieur. Les vacances approchant, ce ne sera pas sur les bancs de la fac que tu vas trouver ton prochain flirt. Quant aux boites de nuit, elles n’ont toujours pas eu le droit d’ouvrir leurs portes à ce jour.
Les possibilités de rencontre semblent toutefois revenir petit à petit à la normale.
2. Va-t-on se sortir de ce marasme ?
Reprendre les anciennes habitudes du monde d’avant
Cependant, même si les rencontres physiques semblent revenir doucement à ce qu’elles étaient avant 2020, il faut se demander si le frein ne sera pas cette fois humain.
En effet, il va être nécessaire de reprendre les habitudes perdues. Or comme on nous l’a fortement asséné ces derniers temps, le pli est pris d’éviter au possible le contact avec les autres.
Il suffit de marcher sur un trottoir et de croiser des passants pour s’en convaincre. Ceux-ci vont faire un pas de côté pour ajouter de la distance lors du croisement. Il va dès lors falloir beaucoup de temps pour que ces habitudes se perdent. Pourtant en extérieur, si personne ne parle, les risques de transmission sont quasi nuls.
Cette période nous a donc appris à être défiants vis-à-vis des autres. Ce n’est pas en quelques semaines que cela va s’apaiser. Il faudra ainsi être patient et y aller vraiment avec douceur lorsque tu aborderas des inconnu(e)s.
Il est fort probable que si tu presses trop ta cible, celle-ci pourrait fuir ton approche. Tout comme avec un petit animal, tu vas devoir passer par une phase d’apprivoisement nécessaire au retour des anciens réflexes d’avant pandémie.
Accepter de se mettre en danger dans le monde d’après
Il est important de comprendre que nous avons toutes et tous probablement ce réflexe de préservation. Comme tu peux le ressentir, après nous avoir rabâché que le péril venait de soi et des autres, chacun considère tout autre individu comme un vecteur de danger possible qu’il faut éviter, sinon gérer avec tact.
Tout comme on a pu le connaitre lors de l’épisode du sida, après les premières révélations sur la maladie dans les années 80, certaines personnes avaient des réticences à toucher et embrasser un porteur potentiel. Pourtant il avait été rapidement dit que ces actions ne représentaient aucune menace.
Aujourd’hui, c’est aussi un virus qui fait peur, car il est bien plus contagieux, même s’il est bien moins létal. Il faut donc accepter le risque de se faire contaminer par autrui lors d’une rencontre. Il faudra réussir à embrasser une personne potentiellement porteuse de la maladie.
En effet, tant que tout le monde n’aura pas été vacciné et que le virus continuera de circuler en mutant, le danger sera toujours présent.
Il est essentiel de garder en tête qu’à ce jour les cas de complication sont quand même assez rares. Cependant, je conçois que l’on se dit toutes et tous que l’on ne souhaite pas être l’un de ces cas exceptionnels qui donnent des symptômes longs et handicapants ou pires encore qui nécessite une hospitalisation.
Un an de privation c’est déjà beaucoup, c’est pourquoi il va être indispensable d’oser aller à la rencontre des autres. Pour certaines personnes, cette privation sensorielle a amené des névroses. Il est dès lors maintenant important de réussir à passer outre pour reprendre une vie plus normale.
Et si la crise épidémiologique ne se terminait pas ?
Toutefois, à cause des mutations incessantes, on peut légitimement se demander si cela finira effectivement un jour. De plus, on commence à entendre que la vaccination devra être annuelle. Par conséquent, il va falloir s’habituer à vivre avec le virus.
Cela sera d’autant plus vrai si la vaccination ne se fait pas uniformément partout dans le monde. Cela risque d’être le cas vu le prix exorbitant des vaccins dont le coût sera bien trop lourd pour certains pays.
Il sera donc nécessaire comme je l’indiquais précédemment de savoir relativiser le danger que représentent les rencontres. Tout comme l’on a appris à vivre et à se protéger du SIDA, il faudra en plus ajouter le COVID19 aux gestes de prévention.
Peut-être devrons-nous à l’avenir comme pour le SIDA envisager de faire un test entre partenaires potentiels avant d’entreprendre tout rapprochement.
Je reste cependant persuadé que nous réussirons à nous adapter et trouver des parades. Il sera possible de préserver le plaisir des rencontres sans avoir à nous habiller d’une combinaison de protection avant chaque baiser ou rapport.
Quoi qu’il en soit, les mois à venir risquent encore d’être compliqués pour beaucoup. Il va falloir éviter les techniques trop frontales et directes et prendre un peu plus son temps dans les rencontres. Ce n’est peut-être pas forcement plus mal puisque cela va permettre de mieux connaitre l’autre avant d’aller plus loin. Ce sera très certainement bénéfique pour la longévité du couple en devenir.
Je t’invite à me dire dans les commentaires si tu penses que la fin de la pandémie sera pour toi un renouveau dans ta façon de concevoir les échanges sociaux.
Podcast: Download (Duration: 10:14 — 3.5MB)
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Merci pour cet article que j’ai pris plaisir à écouter en format podcast. J’ai beaucoup apprécié les bénéfices liés aux difficultés des nouvelles rencontres potentielles pendant cette période COVID 19 ainsi que l’idée du petit animal sauvage à apprivoiser. 🙂
Oui, nous sommes tous devenus un peu plus sauvage qu’avant l’épidémie.