L’orgasme est parfois difficile à discerner chez ses partenaires, puisque plaisir et orgasmes sont intimement liés. Mais comme il est vraiment très maladroit de demander après l’acte s’il a eu lieu, tu t’abstiens de le faire. Pourtant dans certains cas, le doute plane. C’est aussi le cas pour certains qui ne savent pas si ce qu’ils ressentent est un orgasme ou simplement un plaisir fort. Voilà pourquoi il me semble important de bien connaitre les réactions du corps face à l’excitation et à la jouissance. C’est ce que je te propose de découvrir dans cet article pour ne plus jamais te questionner sur les sensations éprouvées par tes partenaires ou par toi-même.
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1. La phase d’excitation
La réaction mentale
L’excitation commence toujours avec le cerveau même si parfois tu as l’impression que cela arrive après une sollicitation de ton corps. Il est le seul maître et interprète des réactions qui s’y produisent.
Ainsi, l’excitation a lieu uniquement si l’intention est là.
Par exemple, la sensation d’un contact sur ton bras ne va pas te procurer le même effet, bien que la pression puisse être identique, s’il vient d’un partenaire ou d’un inconnu dans le métro.
Lorsque tu acceptes le moment intime, ton cerveau va se mettre en mode « émotion forte ». Ainsi, ta peau deviendra plus réactive au toucher et à la température. Les caresses sont par conséquent bien plus agréables.
Une réponse globale se fait sentir. Tu ressens le besoin de contacts plus marqués. Ta bouche réclame des baisers et tes mains ne demandent plus qu’à parcourir le corps de ton ou ta partenaire. C’est un embrasement complet.
Le cercle vertueux de l’excitation se met en place. Plus celle-ci augmente et plus tes actions qu’elle génère vont la faire monter en retour. C’est un moment très plaisant pour l’esprit qui reçoit une multitude de stimulations pour son plus grand plaisir.
La réaction corporelle
Après le cerveau, c’est au corps de réagir à l’excitation. Tu vas commencer par ressentir une forte hausse de ton rythme cardiaque. On dit que l’amour fait battre le cœur, mais ce n’est pas qu’une image, c’est tout à fait réel. Ainsi ton pouls peut passer de 70 pulsations par minute à plus de 180.
À cause de cela, ta respiration va également augmenter en volume et en fréquence. On respire par conséquent un peu plus souvent et un peu plus bruyamment. Ce phénomène est dû au besoin supplémentaire en oxygène de nombreux tissus dans le corps. Beaucoup s’animent sous l’excitation.
Ta tension artérielle monte en flèche, et la circulation sanguine s’accélère avec l’impulsion du cœur, notamment à la surface de la peau qui peut délicatement rosir par cet effet.
Chez les femmes même si cela ne se voit pas forcément à l’œil nu, il y a un léger gonflement des seins.
la réaction génitale
Du côté des organes génitaux, c’est le festival. C’est en effet leur moment de gloire. Alors, crois-moi ils s’en donnent maintenant à cœur joie pour répondre à l’appel du cerveau.
Pour commencer, il y aura l’érection. Que ce soit le pénis chez les hommes, ou le clitoris chez les femmes, ils gagnent en volume et le gland devient de ce fait plus sensible.
Côté féminin, les petites lèvres qui peuvent chez certaines s’assombrir gonflent légèrement. L’entrée du vagin, avec l’afflux de sang dans les muscles du périnée, se trouve quelque peu resserré.
L’excitation te fait bien souvent avoir des contractions plus ou moins volontaires de ton périnée. Et un fait remarquable, l’envie d’uriner disparait dès le début de la phase de stimulation.
Chez les hommes comme chez les femmes, une sécrétion peut avoir lieu. Elle n’est cependant pas obligatoire. Elle n’est pas nécessairement en rapport avec le degré d’excitation, même si cela peut influer.
Sur le pénis, il va y avoir un léger flux incolore qui va sortir de l’urètre, c’est du liquide séminal. Nourrissant, il sert à maintenir en vie les spermatozoïdes dans un milieu favorable. Il est visqueux, ce qui lui confère aussi un faible rôle lubrifiant.
La lubrification féminine provient de glandes de Bartholin située en bas de l’entrée du vagin. Leur production varie fortement chez chaque femme, mais également en fonction de son cycle menstruel, ainsi que de son âge.
La quantité de sécrétions peut-être assez importante pour lubrifier la vulve et le vagin lors d’un rapport sexuel. Cependant, elle peut aussi être faible ou absente, nécessitant alors l’apport d’un lubrifiant externe.
S’il y a pénétration du vagin, celui-ci va s’étirer pour épouser la forme de ce qui s’y introduit. Ainsi, il passe d’une longueur au repos d’environ 8 cm à plus de 14 cm pendant l’acte. Le fond du vagin va également s’évaser.
2. L’orgasme
Alors que le corps se prépare petit à petit pendant la phase de l’excitation, lorsque l’orgasme approche, c’est une accélération soudaine de toutes les réactions jusqu’à l’explosion de la jouissance.
Juste avant le big bang
Que se passe-t-il donc quelque seconde avant l’arrivée de ce big bang sexuel ?
La respiration déjà forte se fait de plus en plus saccadée et rapide. L’air peut parfois sembler manquer. L’inspiration et l’expiration se font par petites bouffées.
Une grande partie des muscles se crispent. Ce sera principalement ceux situés autour du bassin. Le périnée se contracte, ainsi que les fessiers. Pour certaines personnes, ce sont alors les jambes qui se tendent. L’agitation de la pointe des pieds est souvent un signe de profonde excitation et de l’approche de l’orgasme.
Emportées par l’envolée passionnelle, les mains peuvent se mettre à saisir ce qui passe à leur portée. La prise peut à ce moment-là s’intensifier au fur et à mesure de l’arrivée de la jouissance. Lorsque c’est une partie de ton corps que ton ou ta partenaire agrippe, c’est possiblement un petit instant douloureux qui t’attend.
Lorsque l’orgasme est tout prêt, le corps entier peut se tendre et se cabrer. Bien souvent, l’on aborde une expression sur le visage que l’on ne retrouvera jamais à un autre moment de la vie. Chacun à la sienne.
Pour finir, certains individus vont ressentir le besoin de s’exprimer bruyamment, alors que d’autres au contraire vont se murer dans le mutisme à cause de toutes ces sensations qui les submergent.
Pendant l’orgasme
Après cette phase de montée très rapide vient le moment de l’explosion orgasmique à proprement parler. Celle-ci dure de quelques secondes à plusieurs minutes.
La moyenne est plutôt autour de 20 secondes chez les femmes et 8 secondes chez les hommes.
Et oui mesdames, votre orgasme dure plus longtemps.
Lors de celui-ci, le périnée et les muscles périvaginaux chez la femme vont subir de 3 à 15 contractions espacées de moins d’une seconde. Ce sont comme des décharges électriques qui parcourent le corps en partant des organes génitaux et remontant parfois jusqu’au cerveau. Les temps entre les premiers spasmes sont courts, et ils s’allongent généralement sur la fin.
Du côté de la respiration, il y a deux écoles. Tu peux faire partie de l’école qui relâche tout par une grande expiration, un cri ou une exclamation vocale. Mais il est possible que tu sois dans l’équipe de ceux qui au contraire retiennent tout et restent dans un silence total, mais en étant comme une cocotte minute sous pression. Il n’y a cependant à priori aucune différence dans le ressenti, quelle que soit ta façon de prendre ce plaisir.
L’orgasme se synchronise aussi généralement avec l’éjaculation qui est produite par ces spasmes musculaires. Chez l’homme, c’est une émission de sperme qui va sortir par saccade du phallus en plusieurs jets provoqués par des contractions de la prostate et des vésicules séminales.
Chez la femme, la contraction des muscles du périnée va expulser le contenu des glandes de Bartholin. Certaines femmes peuvent aussi laisser échapper de l’urine depuis l’urètre, c’est le phénomène des femmes fontaines.
Des rougeurs peuvent apparaitre sur le visage et le haut de la poitrine. Les tétons sur les seins peuvent également se dresser.
Pour finir, au niveau du cerveau, certains semblent plutôt voir un voile noir ou opaque alors que pour d’autres c’est l’effet d’une page blanche éphémère lors de l’explosion de plaisir.
Les idées reçues sur l’orgasme
Avant de passer à la phase qui suit immédiatement l’orgasme, je voulais revenir sur deux idées reçues sur celui-ci.
- Pour commencer, la jouissance ne se produit pas uniquement avec la stimulation du pénis ou du clitoris. Il peut survenir, même si c’est moins fréquent, d’une excitation de la prostate chez les hommes, des seins, de l’anus, du cou ou tout autre partie du corps. En réalité, c’est propre à chaque personne et à sa sensibilité.
- Ensuite, l’éjaculation ne veut absolument pas dire qu’il y a eu un orgasme. L’inverse est tout à fait vrai aussi (même si c’est plus rare chez l’homme en tout cas). Une éjaculation qu’elle soit masculine ou féminine peut arriver sans qu’il y ait véritablement un orgasme. Ce n’est donc jamais une réelle preuve.
3. Après l’orgasme
Un moment délicat
Juste après la jouissance, il y a une période plus ou moins longue pour chacun. Tu n’es plus sous les effets violents de l’orgasme, mais en train de baigner dans un moment de relaxation plaisant.
Les hormones du bien-être et de la détente circulent dans ton corps l’invitant à l’apaisement. On appelle cela la phase réfractaire ou encore de retrait. L’envie de continuer à faire l’amour peut disparaitre à cause des hormones produites. Il faudra souvent un certain temps pour que celle-ci revienne.
Pendant ce moment, le corps se relâche totalement, les muscles se desserrent. Tu reprends peu à peu tes esprits en retournant au moment présent.
La descente pour lui, et la remontée pour elle
Il y a dans cette phase une divergence entre les femmes et les hommes. En effet, chez l’homme, cette étape signe généralement la fin de l’acte sexuel. Il lui est ensuite difficile de reprendre sans attendre de longues minutes. Ce temps d’ailleurs s’allonge avec l’âge.
Chez la femme au contraire cet épisode peut être très court, parfois de quelques dizaines de secondes seulement. Cela lui permet ainsi d’être de nouveau stimulée sexuellement pour faire remonter l’excitation vers un nouvel orgasme potentiel.
Chez certaines, il faudra un peu plus de temps pour y parvenir. L’orgasme pourra être aussi bien identique que plus ou moins fort que le précédent. Cela dépend vraiment de chacune.
Calme et silence
Pour finir, chez beaucoup de monde des deux sexes, c’est un moment que l’on souhaite plus calme. Il faudra plutôt privilégier les douces caresses et les tendres baisers.
Certaines personnes détestent qu’on leur gâche ce moment en leur parlant. Il est essentiel de s’en rendre compte rapidement si tu vois que tu sembles importuner ton ou ta partenaire.
Quoi qu’il en soit, si chacun a vécu l’orgasme à un moment donné, il est généralement bon de laisser à l’autre un petit temps pour se reprendre avant de continuer. C’est d’ailleurs pour cela que je suggère que la femme jouisse toujours avant ou en même temps que l’homme, car souvent après il sera trop tard pour elle.
J’espère maintenant que les effets de l’excitation et l’orgasme n’ont plus de secret pour toi. Ces informations te permettront plus facilement de savoir si ton ou ta partenaire a réussi à jouir. Quoi qu’il en soit, il est souvent malvenu de demander immédiatement après l’acte si c’était le cas. Rappelle-toi également que la simulation est une escroquerie et qu’elle est toujours contre-productive pour le couple et surtout pour celui ou celle qui triche.
Je t’invite à me dire dans les commentaires si tu arrives systématiquement à détecter l’orgasme chez tes partenaires et quel est le principal signe qui te l’indique.
Podcast: Download (Duration: 11:58 — 4.1MB)
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Même après des années d’intimité avec mon homme, il nous arrive de « communiquer » sur le moment où nous en sommes afin que chacun puisse gérer au mieux son plaisir et celui de l’autre. Comme quoi pas si facile de détecter les signes, surtout en pleine action !
C’est vrai Lola que ce n’est pas toujours simple de savoir où en est l’autre. Si la communication ne pose pas de problème alors, c’est un bon moyen. Cependant, ce n’est pas toujours le cas et parfois parler peut casser un peu le moment pour l’un et lui faire manquer le rendez-vous. C’est pourquoi il est bon d’être très attentif(ve) à ses partenaires pour distinguer tous les signes du plaisir et de l’orgasme à venir.