Consommer films X et pornographie sans nuire à ta sexualité

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Les films pornographiques sont partout présents et surtout très accessibles. Même si la production gratuite n’est surement pas la plus intéressante, elle n’en demeure pas moins la source principale de consommation lors des pratiques masturbatoires. Cependant, sais-tu que cela peut mettre grandement en danger ta sexualité ? Je t’explique dans cet article pourquoi cela peut être mauvais, et surtout je vais t’indiquer le bon comportement pour que regarder les films X ne porte pas préjudice à tes relations de couple.

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Il est vrai qu’aujourd’hui le libre accès via internet à des contenus pornographiques peut poser problème. Il suffit en général de répondre « OUI » à la fameuse question « Avez-vous plus de 18 ans ? » pour accéder sans limites à des contenus extrêmes. Ainsi, dès qu’une personne est en âge de lire et de comprendre, elle est alors capable d’accéder à ces sites.

Il n’est donc pas étonnant que la consommation de films X commence de plus en plus tôt. Je ne vais pas traiter dans cet article des déviances que cela peut engendrer. On y reviendra une autre fois.

1. La consommation de films pornographiques classés X

position sexuelle

Qui consomme ?

Sans grande surprise, la consommation de contenus pornographiques est principalement faite par les hommes. D’après un sondage IFOP pour Dorcel en 2009, plus de 83 % des hommes toutes tranches d’âge confondues avaient au moins regardé une fois du porno. Ce sont essentiellement les jeunes (18 – 24 ans) qui regardent une fois et plus par semaine. Ils sont suivis par les 35-49 ans. Enfin, ce sont les 50 ans et plus qui visionnent le moins.

Mais l’étude IFOP pour Elle sur « la vie sexuelle des Françaises en 2019 » indique une hausse d’une échelle de 10 par rapport à celle parue en 2006. Ainsi les femmes seraient dorénavant plus de 47 % à également consommer de la pornographie. C’est du reste une statistique que je retrouve dans l’enquête sur la masturbation féminine lancée en 2019 et pour laquelle déjà 568 femmes ont répondu librement. Elles ont indiqué regarder des films X pendant la masturbation avec un taux de 50 %. D’ailleurs si tu n’y as pas encore participé, je t’invite à le faire en cliquant ici. C’est totalement anonyme et tu peux aussi découvrir le résultat partiel ici.

Qu’est-ce qui est consommé

Maintenant que l’on sait que les deux sexes consomment, il est intéressant de voir que les contenus sont assez différents.

Les hommes recherchent en priorité ce qui se rapporte au sexe oral, à la sodomie et aux scènes très crues.

Les femmes de leur côté semblent plus être attirées par les séquences homosexuelles (entre hommes, mais surtout entre femmes), mais aussi par les plans à 3 ou encore les hommes bien membrés. Et oui, la taille a l’air de faire fantasmer !

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Hommes et femmes ne sont donc pas vraiment sur la même longueur d’onde sur ce qui les séduit. On comprend dès lors mieux pourquoi est en train d’émerger une nouvelle image de la pornographie destinée à un public féminin. D’ailleurs dans l’enquête 58 % des femmes trouvent les contenus classiques dégradants.

Le problème de la surenchère

La plus grosse problématique avec internet en général et la pornographie en particulier, c’est que pour continuer à occuper les premières places, il faut constamment être dans la surenchère.

Ainsi, les sites rivalisent pour toujours en donner plus à ses spectateurs. Ce sont donc des performances de plus en plus improbables, des pratiques de plus en plus extrêmes qui sont par conséquent exposées.

Ensuite, la consommation de vidéo va surtout dépendre du temps que va mettre la personne pour se satisfaire, moins de 5 minutes en moyenne pour les hommes et moins de 10 minutes pour les femmes. Cela implique dans ce cas de petits films présentant directement l’action la plus intense.

On n’apprend pas en regardant des films pornographiques

Pourtant, chez les plus jeunes, c’est en regardant ces productions et les contenus proposés qu’ils se font une représentation et une éducation de la vie sexuelle.

Il ne faut dès lors pas s’étonner qu’il y ait un écart terrible avec ce qui se passe et avec ce qui devrait plutôt se passer dans les relations intimes réelles.

Pour imager, ce n’est pas parce que tu auras vu en détail le film Top Gun que tu sauras piloter un avion de chasse. Tu devras donc avoir la même approche concernant les films X qui restent et demeurent des fictions.

2. La bonne façon de consommer

Consentement homme

On le voit bien, la tendance est à la hausse de la consommation de contenus pornographiques. Alors, est-il possible de concilier cela avec une bonne sexualité ? Y a-t-il des risques à trop consommer ?

Consommation et masturbation ne font pas bon ménage

Ce n’est pas mauvais si c’est réalisé dans de bonnes conditions. Mais, pour commencer, je vais t’expliquer ce qu’il ne faut surtout pas faire.

La pire chose à faire est de regarder du porno et de te masturber en parallèle.

La raison est simple, tu vas accoutumer ton cerveau (et oui encore lui), à avoir cette stimulation visuelle pour obtenir une excitation. Ensuite, petit à petit, il t’en faudra toujours plus pour arriver au même résultat. Tu t’exposes au final à ne plus réussir à être excité(e) par tes partenaires, car ce sera alors trop banal et trop éloigné de ce que ton cerveau aura l’habitude de voir.

Le risque est donc de ne plus avoir d’envie par manque d’excitation. Chez l’homme, cela peut l’empêcher d’avoir une érection convenable. Cela rend l’acte difficile, voire impossible. Pour la femme, cela se matérialisera bien souvent par un manque d’excitation et de lubrification naturelle.

Regarder du X peut aider à développer ses fantasmes et son imagination

Pourtant, il est indéniable que visionner des films n’est pas toujours mauvais. Tout comme aller au cinéma pour s’évader et faire vagabonder son esprit, regarder des films pornographiques peut largement contribuer à développer fantasmes et imagination coquine.

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Cependant pour cela il faut être curieux(se) et souvent chercher ce qui sort un peu du lot commun. C’est en fait comme pour le cinéma traditionnel. Il y a les films très linéaires qui ne vont vraiment pas te faire réfléchir ni rêver (suivez mon regard vers toutes les productions sur les super héros au scénario très simpliste). À l’opposé, il existe aussi des œuvres cinématographiques ou des séries plus inspirants. Tu pourras trouver par exemple ceux qui retracent des moments de l’histoire ou des fictions bien ficelées (en ce moment sur Netflix je te recommande chaudement « le jeu de la dame »).

Tu l’auras donc compris, pour que ce soit profitable, il est indispensable de consommer de la qualité et non pas de la quantité.

La bonne pratique

Il est temps maintenant de t’expliquer la bonne méthode pour consommer de la pornographie sans que cela ne puisse nuire à ta sexualité. Ce sera même le contraire.

La recette est simple. Il faut décorréler l’action de regarder et celle de se contenter. Ainsi, tu commenceras dans un premier temps à consulter quelque chose qui va t’exciter. Tu remarqueras d’ailleurs que cela peut évoluer au cours du temps. Ensuite quand tu penseras en avoir assez vu, car l’envie de te caresser sera devenue trop forte, tu couperas la source visuelle.

Ultérieurement, tu pourras passer à la phase masturbatoire en faisant fonctionner ton cerveau et ton imagination. Tu pourras alors restituer en pensées les images que tu viens d’absorber. Il te sera aussi possible d’inventer une scène nouvelle, se basant peut-être avec ce que tu viendras de visionner, mais avec par exemple tes partenaires du moment.

Tu l’auras compris, tu vas tout simplement demander à ton cerveau de reprendre le contrôle total de ton excitation. C’est lui seul qui sera le moteur et l’exécutant durant le processus. Tu verras qu’au fil du temps, cela va avoir l’effet bénéfique d’augmenter tes capacités à imaginer et à fantasmer.

C’est ainsi la bonne méthode de consommer de la pornographie sans que celle-ci nuise à ta sexualité à moyen terme.

Ne pas rester dans la passivité

Enfin, lors de la partie masturbatoire, n’hésite pas à remuer ton corps et pas uniquement ta ou tes mains. D’ailleurs, c’est encore pire si tu utilises un sextoy comme je l’ai évoqué dans cet article.

Lorsque tu fais l’amour avec tes partenaires, vos corps entiers sont en action. Les muscles sont sollicités, et les membres bougent, se frottent, se mêlent.

Il est également important de garder cet engagement, même dans les plaisirs solitaires. Ainsi, je t’invite à accompagner tes mouvements de main par des oscillations du bassin par exemple. Même si cela te semble « ridicule », c’est pourtant excellent aussi bien pour le corps que pour le cerveau.

3. Regarder des films pornographiques en couple

Dans l’étude citée en début d’article il était également indiqué que les femmes regardaient du porno en couple pour 62 % d’entre elles. Le font-elles sous la demande express de leur partenaire masculin ? L’enquête ne le dit pas, mais l’on peut penser qu’il y a un peu de cela. En effet, les fréquences d’accès aux films X chez les femmes sont bien moins importantes que chez les hommes.

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Qu’est-ce que cela peut apporter au couple ?

Il faut d’abord te questionner sur la raison de vouloir regarder cela ensemble.

  • Est-ce pour procurer une dose supplémentaire d’excitation ?
  • Mais alors, est-ce pour donner du désir à chacun ?
  • Est-ce pour montrer des pratiques que tu aimerais aborder ?
  • Ou est-ce au contraire pour connaitre les envies de l’autre ?

Quoi que puisse être la motivation, il sera de toute façon nécessaire de communiquer autour de cette envie. Il est important de ne pas forcer quelqu’un à regarder contre son gré. Il faut bien entendu que cela soit approuvé à deux.

Pour sortir de la routine

Tu peux aussi avoir envie de tenter l’expérience pour casser la routine du couple. En effet, parfois, un petit coup de pouce est nécessaire pour sortir des habitudes. J’ai déjà donné 60 idées pour cela regroupées dans cette playlist YouTube.

Il faudra alors bien choisir le thème qui devra convenir à chacun des participants.

Pour pimenter la vie sexuelle

Cela pourra aussi être utilisé pour pimenter ta vie sexuelle en apportant cette touche de folie et de fantaisie. Ce pourra être un film très soft ou plutôt hardcore suivant ce que vous voulez faire ressortir en vous. Toutefois, il est primordial que le film sélectionné soit plaisant pour chacun.

Sans cela, l’effet pourrait être à l’exact opposé de celui escompté, c’est-à-dire de totalement refroidir les ardeurs de celui ou celle qui n’adhère pas.

Se mettre dans l’ambiance

Pour finir, cela pourra aider à se placer dans l’ambiance. Si chacun est excité par ce qu’il peut percevoir, cette excitation va alors mettre le feu au corps qui n’attendra plus qu’à venir se confronter à celui de l’autre.

La tentation est souvent grande d’imiter ce que l’on peut voir dans ces productions. Je ne le conseille pas nécessairement. Tu dois t’en persuader. Ce sont des montages et des coupes qui font qu’une scène n’a pas forcément la durée qu’elle devrait avoir dans des ébats conventionnels.

Par exemple dans le X traditionnel, la part belle est faite à la fellation et aux pénétrations en tout genre. Pourtant, pour la femme, un bon cunnilingus est généralement fortement apprécié, et il ne se fait pas en 3 coups de langue et l’on passe à autre chose comme dans les films.


J’espère que tu auras compris qu’une trop grande consommation de pornographie pouvait être largement contre-productive vis-à-vis de ta sexualité, surtout si tu regardes en même temps que l’acte masturbatoire. Ce peut cependant être un bon moyen de t’aider à fantasmer en opérant correctement et de façon différentiée. Pour finir, c’est aussi d’agréables moments que l’on peut passer en couple. Cela aura un petit côté « côte-à-côtisme » sans la réalité plus crue de la pratique (un peu comme le Canada dry… les plus anciens comprendront).

Et toi ? Regardes-tu du porno ? Et si la réponse est « oui », à quelle fréquence ? Indique-le dans les commentaires.

Cet article a 2 commentaires

  1. Lola Plumeti

    Hello ! Un article particulièrement intéressant qui pèse justement le pour et le contre. Pour ma part, je regrette qu’il n’y ait pas beaucoup de films entre le porno et le film classique, avec une réelle intrigue ponctuée de scènes érotiques.

    1. Harmonie Des Corps

      Je te rejoins complètement Lola, cela existait un peu plus avant où l’accès à la pornographie était plus difficile. Il y a eu des films avec des scènes d’anthologie quand même, avec un érotisme plus ou moins suggéré (Basic Instinct, Neuf semaines et demi, Ghost, les galettes de Pont Aven, Les valseuses, etc…). Ce cinéma n’existe plus vraiment.

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