Femmes et hommes sont-ils égaux face à l’orgasme ?

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Les plaisirs féminins et masculins sont-ils de même nature ? Ont-ils la même intensité ? As-tu déjà essayé d’imaginer ce que ressentent tes partenaires pendant leur orgasme ? Ont-ils/elles des sensations équivalentes aux tiennes ? Et pour aller plus loin, le manque d’égalité dans la société ne découlerait pas initialement de cette disparité dans la jouissance. Nous sommes tous en réalité en quête de plaisir, chacun le trouvant par divers moyens comme la réussite professionnelle, les enfants, le sport, ses passions, les jeux, les drogues, etc.

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Je ne sais pas si tu es comme moi, mais je me suis toujours demandé si finalement il n’y avait pas une grosse inégalité dans les plaisirs ressentis et surtout dans l’orgasme.

1. Des différences factuelles

couple au lit

Pour commencer, je te propose de partir sur des constats factuels et mesurables pour entamer la comparaison.

Durée de l’orgasme

La durée de l’orgasme masculin et féminin n’est pas du tout le même. Quand l’explosion masculine subsiste en moyenne 6 secondes avec 3 ou 4 spasmes, la jouissance féminine s’étale sur 20 secondes avec des réactions dans différentes parties du corps. C’est trois fois plus long que la volupté de l’homme.

Au niveau de la décharge du plaisir, elle semble bien plus profonde pour la femme par rapport à son pendant masculin. Il y a bien plus de cas de femmes qui après l’orgasme se retrouvent à pleurer, ou au contraire à rire sans raison. C’est bien moins fréquent chez l’homme. L’onde apparaît souvent plus globale d’après les témoignages féminins, alors qu’elle fonctionne plutôt comme un ascenseur chez l’homme en partant du sexe vers le cerveau seulement.

Le temps de récupération après l’orgasme

Une différence notoire entre l’orgasme féminin et masculin c’est que la phase de résolution est très courte chez la femme, ce qui lui permet très rapidement d’enchainer les orgasmes.

C’est beaucoup moins vrai chez l’homme, pour lequel cette phase peut durer de plusieurs minutes à plusieurs heures. Si tu ne sais pas encore ce qu’est la phase de résolution, je t’invite à prendre connaissance de cet article.

Il faut toutefois, faire exception de l’orgasme prostatique chez l’homme qui lui permet parfois d’avoir aussi des jouissances multiples. Cependant, sa stimulation n’est pas des plus aisées.

Les récepteurs sensoriels

Le gland du clitoris est le champion des organes sensibles puisqu’il contient environ 8000 terminaisons nerveuses.

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De son côté, le gland du pénis n’en dispose que de 5000 en moyenne. En comparant la surface des deux zones, il est facile de comprendre que le clitoris est vraiment beaucoup plus sensible que son pendant masculin.

C’est un avantage tout autant qu’un handicap, car il faut avoir des partenaires qui ne sont pas trop brutaux avec lui.

Ces organes sont sensibles à la friction, mais aussi à la pression et à la température.

2. Des plaisirs orgasmiques très différents entre les hommes et les femmes

dormir en couple nus

Bien sûr, le gland du clitoris et celui du pénis sont assez semblables et permettent d’accéder à la jouissance. Toutefois, l’orgasme peut également provenir de zones que l’un des deux sexes ne possède pas.

La prostate, un bonus pour l’homme ?

Chez l’homme, la stimulation de la prostate peut conduire à l’orgasme. En effet, chez celui-ci, son volume et son emplacement autorisent une stimulation.

Cependant, il faut passer par l’anus pour une sollicitation directe et efficace. Tout le monde n’accepte pas cette pratique.

Du côté féminin, il semblerait qu’une prostate que l’on pensait jusqu’alors réservée à la gent masculine existe également. Elle est d’un volume considérablement plus petit que chez l’homme. La prostate se situe autour de l’urètre, coincée en sandwich entre la paroi du vagin et le corps du clitoris. Elle pourrait être responsable de ce que l’on nomme l’éjaculation féminine. Je ferais un article à ce propos dans quelque temps.

Le clitoris si complexe

Contrairement au sexe masculin, le clitoris par sa complexité interne, va offrir plusieurs points excitables. Il y a bien sûr le gland du clitoris, mais il y a également le corps du clitoris qui vont permettre d’obtenir des orgasmes par des pressions à travers le vagin.

clitoris entier avec la vulve en transparence avec légende

Cependant, il faut reconnaitre que pour stimuler le clitoris à travers le vagin, les frictions ne sont pas le meilleur moyen de faire pression.

La pénétration, un bénéfice pour les hommes

En effet, lors d’une pénétration, les sensations sont maximales pour le pénis, aussi bien en friction qu’en pression. C’est donc un excellent moyen pour les hommes d’arriver à l’orgasme.

Au contraire, chez la femme, le vagin est un conduit qui n’est pas sensible en tous points. C’est fort heureux sinon, l’accouchement qui est déjà très douloureux le serait encore plus. Il y a cependant quelques endroits un peu plus réceptifs, mais généralement ils réagissent à la pression et beaucoup moins au frottement.

Tu peux aisément le comprendre, la pénétration est souvent bien plus plaisante et source d’orgasme pour l’homme que pour la femme. Attention, je ne dis pas que ce n’est pas agréable pour les femmes ni qu’aucune ne peut obtenir d’orgasmes ainsi. Néanmoins, il semble que la pénétration n’est vraiment satisfaisante que pour à peine une femme sur dix qui obtiennent des orgasmes ainsi.

3. L’homme est-il finalement jaloux ?

Surprise femme brune

Au regard de ces constatations, ne peut-on pas dire que l’orgasme féminin est certainement plus profond et intense que celui de l’homme ? N’y a-t-il pas une compétition malsaine qui s’est mise en place avec le temps ? Celle-ci aurait été en plus assise par la force musculaire pour imposer l’homme au détriment de la femme.

Tout ce qui suit n’est bien sûr qu’un point de vue que je développe. C’est un axe de réflexion que je te livre.

L’homme n’aurait-il pas peur des possibilités des femmes devant le plaisir ?

Devant la constatation de la puissance de l’orgasme féminin par rapport au sien, l’homme n’aurait-il pas eu une volonté de vengeance vis-à-vis de ce manque d’équité dont la nature l’a pourvu ? A-t-il voulu réduire sous silence la femme dans son expression orgasmique ?

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Bien évidemment, l’équité devrait être prise en compte dans son intégralité, car à y regarder de plus près, la femme doit subir chaque mois des changements dans son corps qui ne sont pas toujours agréables. Pour certaines, c’est même l’enfer. De son côté, l’homme n’aura qu’à dompter le côté impulsif lié à la testostérone pendant toute sa vie.

Comme dans beaucoup de domaines, il est souvent plus facile de se dire que les autres ont plus de chances que soit. Dans le monde du travail, on entend régulièrement que telle ou telle personne ne fait pas grand-chose. Cependant, il est rare dans ces jugements que l’envieux(se) considère la globalité de la situation pour se faire un avis. Généralement il ne prend que ce qu’il voit de l’iceberg qui dépasse des flots.

Peut-on y voir une origine du sexisme ?

Ce ne fut pas toujours le cas

Le sexisme est avant tout une question culturelle, mais aussi religieuse. La religion catholique, mais également musulmane ou bouddhiste semble par exemple fortement mettre en avant l’homme par rapport à la femme. Leurs instances dirigeantes sont toutes constituées d’hommes. Les femmes ne sont souvent autorisées qu’à des tâches subalternes.

Comme nos sociétés sont issues de ces courants religieux, il ne faut donc pas s’étonner d’avoir un tel décalage entre les droits et pouvoirs conférés aux hommes et femmes à de multiples niveaux.

Il semble que par le passé ce ne fut pas toujours ainsi. Chez les Celtes par exemple, les femmes avaient souvent des positions très importantes dans les communautés. C’est en tout cas ce que révèlent les dernières découvertes archéologiques d’après l’étude de tombeaux que les archéologues pensaient appartenir à de grands chefs guerriers, mais qui étaient en fait des femmes.

Encore aujourd’hui

Je suis sûr qu’à ce moment de la lecture, tu commences à te demander si je n’ai pas un peu trop ingurgité de substance active et que tout cela c’est quand même du passé.

« On n’est pas chez les amish » comme a dit l’autre.

Et bien, détrompe-toi ! Il y a même encore un rite qui perdure de nos jours pour annihiler le plaisir sexuel chez les femmes. Il s’agit bien entendu de l’excision. Cette pratique vise à amputer totalement ou partiellement le gland du clitoris chez les petites filles.

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C’est bien sûr un acte barbare et atroce. Déjà d’un point de vue de la souffrance, le clitoris est un tel concentré de récepteur que cela doit vraiment être une terrible douleur lors de l’exécution. Je passe sur les guérisons parfois difficiles et compliquées pour ne pas alourdir le tableau. Cependant, à la suite de cette mutilation, la future femme, traumatisée dans son corps, mais aussi dans ses sensations, n’aura plus la possibilité du plaisir de la chair.

Cela semble quand même bien une preuve d’une volonté purement masculine de réduire à néant la sexualité et la satisfaction féminine. J’ai bien conscience que mes propos peuvent paraître un peu excessifs, mais je t’invite à prendre du recul et de réfléchir posément à tout cela.

De nombreux partis luttent contre l’excision. Les mouvements féministes en tête. Cependant, il est difficile de rallier les points de vue par l’affrontement et l’opposition systématique.

En général, on gagne les causes en se donnant la main, pas en se tirant dessus.

L’homme est toujours en train de s’opposer et de se comparer. Le jeu du plus fort

N’est-il donc pas dans la nature de l’homme poussé par sa testostérone de vouloir à tout prix être en haut de la pyramide ?

Le comportement masculin est souvent axé sur la comparaison, sur la compétition. De ce point de vue, il est surement perdant sur le plan du plaisir orgasmique s’il se confronte avec les femmes.

Mais comme l’homme n’aime pas rester derrière. Il a certainement voulu s’imposer autrement et a laissé ses compagnes de toujours en retrait pour s’assurer la place au sommet.

Après tout, c’est peut-être un début d’explication aux inégalités que l’on constate à ce jour.


Finalement, le but de cet article était plutôt de comprendre que le plaisir n’est peut-être pas le même pour tout le monde. Ne pas jalouser son prochain est une devise que l’on devrait toutes et tous avoir en tête. Cela diminuerait drastiquement le nombre de conflits. La satisfaction vient aussi de la possibilité d’offrir du plaisir aux autres. C’est déjà ce que l’on fait en faisant des cadeaux sans y prendre garde. Quant à toi, comme je l’expliquais dans cette vidéo, le plaisir même petit est toujours source de bonheur à venir. Je te mets le lien en haut à droite et dans la description.

J’espère t’avoir un peu éclairé sur les différentes formes de plaisirs masculins et féminins. Alors, aimerais-tu si c’était possible pour une journée de pouvoir de changer de sexe afin de ressentir des sensations totalement inconnues ? Je t’invite à m’en faire part dans les commentaires.

Cet article a 4 commentaires

  1. Lucas

    J’ai dû traduire cette réponse de l’anglais. Votre article est plein d’idées fausses et de préjugés. Tout d’abord, l’étude qui dit que les femmes ont le double de terminaisons nerveuses sur le clitoris a utilisé le clitoris des vaches comme sujets, rendant la recherche inutile sur les humains. Deuxièmement, vous essayez de rendre la prostate très vague et distante tout en faisant pression sur les hommes, déjà accablés par la masculinité, pour qu’ils jouent pour les femmes, comme s’il était à blâmer de penser à son plaisir et qu’il devait « rester dans sa place ». Quiconque pense ainsi est clairement inhumain et ne comprend pas le concept de réciprocité. Enfin, vous ignorez que la circoncision masculine est normalisée, destinée à empêcher le plaisir des hommes, et acceptée normalement comme si de rien n’était. Un grand nombre des études que vous avez citées utilisent des hommes circoncis comme sujets, ce qui peut fausser les résultats en faveur des femmes. En outre, ils supposent que l’orgasme et l’éjaulation ne peuvent pas être séparés.

    Votre article démoralise simplement les hommes en faveur d’un récit progressif fait pour « équilibrer » les limitations avec plus de limitations au lieu de travailler sur une solution.

    1. Si tu le dis, j’ai l’impression en lisant ta réponse d’un commentaire très rétrograde, c’est ta vision de la sexualité, absolument pas la mienne. Juste pour ton information, retirer le prépuce (qui est une opération de plus en plus remise en cause, car fortement pénalisante) ne va pas diminuer le nombre de récepteurs sensoriels au niveau du gland. Par contre, cela tend à réduire la sensibilité de celui-ci.

  2. Lola Plumeti

    Hello ! La jalousie de l’homme au regard du plaisir féminin est une théorie à laquelle je n’avais jamais pensé. Merci de l’avoir mis en lumière.

    1. Harmonie Des Corps

      Mais ce qui est assez étonnant c’est que je suis tombé sur une chronique de France Inter qui faisait remonter l’oppression de l’homme sur la femme aux origine de l’homme. Les heureux abonnés de la newsletter auront le droit à cette exclu.

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