Le slow sex est une pratique qui revient à la mode en ce moment. Mais, qu’est-ce que c’est ? Le slow sex peut-il vraiment être plaisant ? Qu’a-t-on à y gagner ? Il me semble important d’essayer de mieux comprendre ce que cette pratique peut apporter à ton couple et à ta sexualité. Je t’explique même comment débuter, alors lit bien jusqu’au bout.
J’ai réalisé cet article dans le cadre d’un évènement “Et si ralentir était possible ?” du site Mesrecettesnaturelles.com. J’apprécie beaucoup les articles qui y sont présentés pour les conseils judicieux qui y sont apportés. Je te recommande particulièrement l’article qui te permettra d’apprendre à réaliser une cire orientale pour l’épilation.
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Avant de t’expliquer comment pratiquer le slow sex, il sera intéressant de comprendre ce qu’il est réellement.
1. Qu’est-ce que le slow sex
D’où provient ce mouvement
Ce courant n’est pas récent, même si cela ne fait que quelques années qu’on en parle un peu partout dans les médias. En réalité, cela a été proposé dans les années 90 aux États-Unis, mais c’est inspiré d’un mouvement bien plus ancien qui est le tantrisme.
C’est en effet une version simplifiée et sans le côté très spirituel du tantrisme.
On pourrait presque dire que c’est le tantrisme pour les nuls.
L’idée du slow sex est de remettre la lenteur dans la rencontre sexuelle. Cela va aussi à l’encontre de l’élan actuel où tout doit être rapide, immédiat et aller toujours dans l’accélération. Le slow sex invite ses adeptes à prendre du temps pour soi et pour ses partenaires, alors que d’habitude chacun essaie de ne pas en perdre.
Dans ce mouvement, l’important n’est pas la destination, mais le chemin que l’on adopte pour y parvenir… éventuellement.
En effet, il y a maintes façons d’avoir du plaisir, c’est ce que le slow sex te propose d’explorer.
En quoi consiste-t-il ?
J’espère avoir maintenant éveillé fortement ta curiosité, alors je vais t’en dire un peu plus sur cette pratique.
Comme son nom l’indique, le slow sex ou sexualité lente en français fait l’éloge du temps que l’on s’octroie. Le but principal n’est donc pas d’atteindre la jouissance au plus vite, mais de profiter du plaisir global ressenti pendant les échanges.
D’ailleurs, l’orgasme n’est plus l’objectif ultime. Il n’est que la cerise sur le gâteau s’il survient.
Le temps joue aussi un rôle crucial. Il ne faut plus s’en préoccuper, on doit passer la durée nécessaire pour que chacun trouve ce à quoi il tend. La sexualité est vécue en pleine conscience de ses sens. On est ici dans un état médian entre la méditation et l’enracinement dans le présent.
Le slow sex a pour but de se reconnecter à ses propres sensations, mais également à faire monter un plaisir à la fois doux et intense. Il permet aussi de redonner la main au corps entier qui ne se limite plus aux seuls organes sexuels.
En ralentissant, chacun des partenaires va prendre davantage conscience de soi, de l’autre. Les échanges de regards sont essentiels.
Cela peut freiner au départ les personnes dont la confiance en elle est écornée surtout au niveau du physique. Une pratique régulière offre ainsi petit à petit une forte reprise de confiance en soi. Le slow sex est une excellente technique pour cela.
Le pratiquer c’est avant tout se concentrer sur l’instant, en oubliant les fantasmes qui peuvent détourner des sensations du moment. Le but principal recherché est de vivre un moment extatique plutôt qu’un court orgasme final.
Pour qui est-il ?
Le slow sex est adapté par tout le monde. Chacun des deux genres peut y trouver son compte.
Chez les hommes, beaucoup apprécient de ne plus avoir la pression de la performance. La panne d’érection n’est plus un problème.
Il n’y a plus non plus cette pression de l’orgasme à tout prix qu’il faut absolument offrir à sa partenaire. Chacun devient finalement responsable de son propre plaisir. Il n’y a donc plus cette course à la performance. C’est reposant de ne plus être l’unique responsable de l’excitation et de la jouissance de sa partenaire.
Pour les femmes qui ont parfois des problèmes avec l’image de leur corps, c’est une libération une fois que la pratique est bien ancrée. C’est aussi une méthode qu’elles affectionnent par la durée qui est accordée au rapport. Tout ne se passe en effet pas autour de la pénétration. Cela permet à leur corps d’avoir le temps de se préparer au plaisir.
Dans le slow sex, chaque partenaire est à égalité. Il ou elle est à la fois acteur de son propre plaisir, mais parallèlement moteur dans le plaisir de l’autre.
2. Comment s’y essayer ? Slow sex – le mode d’emploi
Les bases
Il faut garder en mémoire que le slow sex s’inspire du tantrisme. Il va s’appuyer sur le contact, la sensualité, la chaleur du corps, le regard et la parole. La pénétration ne sera plus le but de la relation, d’ailleurs, elle en devient facultative.
Tu dois te concentrer sur le moment présent. Chacun de tes sens sera en éveil pour recueillir un maximum de stimulations. Il faudra aussi être particulièrement à l’écoute de l’autre en restant attentif(ve) tout au long de la relation.
Par exemple, tu devras pouvoir humer son odeur corporelle, capter la température de sa peau, mais également éprouver de la chaleur de son souffle.
Il est essentiel de ressentir au fur et à mesure un bien-être profond et de se séparer de l’image de la sexualité traditionnelle.
Pour démarrer, il est crucial d’apprendre à se détendre. Cela a l’air simple, mais en réalité c’est plutôt difficile. Il faut vraiment penser à chaque partie de ton corps pour sentir le relâchement souhaité de celui-ci. Il est donc important de s’y entrainer en solo, en essayant petit à petit de décontracter tout ton corps. Pour ce faire, tu débuteras en t’allongeant en fermant les yeux. Puis je t’invite à détendre chacun de tes membres en commençant par le bas du corps puis en remontant jusqu’à la tête.
Au départ, ce qui sera surement le plus difficile pour les novices, ce sera de réussir à changer la temporalité. La lenteur ne fait plus partie de notre culture.
Pour les personnes qui ont de gros complexes avec leur image, il faut y aller petit à petit, en tamisant fortement la lumière par exemple.
la pratique
La parole, le regard et le toucher vont être des éléments essentiels dans le slow sex.
Il n’y a pas de point de départ fixe pour initier la séance. Cependant, il est préférable de commencer dans une atmosphère propice. Déjà, il ne faudra pas être pressé par le temps. Ensuite, tu pourras tamiser les lumières, utiliser des bougies pour la lueur tremblotante qu’elles fournissent. Il sera aussi possible de mettre un fond musical doux appelant à la détente.
La parole est importante, tu profiteras de ces moments pour exprimer ta reconnaissance, ton ressenti et ton admiration devant le corps de tes partenaires. La reconnaissance est cruciale.
Face à face, vous prendrez le temps de vous regarder, de vous sourire.
Ces instants d’échanges offriront à chacun de pouvoir commencer à se détendre. En effet, la décontraction permet de ressentir plus profondément les stimulations que l’on va recevoir. Voilà pourquoi il est essentiel de s’entrainer à cela.
Viendra alors le moment où les mains entreront en action. Tu devras explorer, caresser, masser chaque parcelle du corps de ton ou ta partenaire. Il faudra s’aventurer longuement sur les zones érogènes.
Il est primordial d’effectuer des mouvements lents et sensuels. Chacun doit chercher à ressentir à travers tous ces sens, toutes les stimulations qu’il reçoit.
Ainsi, la vue, l’odorat, le gout, le toucher et l’ouïe seront particulièrement sollicités. Pour cela, il faut du temps, celui que l’on s’accorde. Tu pourras utiliser de l’huile de massage. Cela facilite la glisse et rend les contacts plus doux.
En écoutant sa respiration, tu vas pouvoir petit à petit synchroniser ton souffle sur la sienne. Cependant, cela n’a rien d’obligatoire.
En réalité, ce sont les massages et les caresses qui seront les plus importants dans le slow sex. Il faudra y passer au moins 30 minutes. C’est vraiment un minimum. C’est une source de plaisir immense tant il est possible de caresser et de masser le corps de différentes façons. Vous pouvez vous masser mutuellement ou à tour de rôle. Pendant ces moments, tu aussi pourras ressentir les sensations de ta peau avec ton environnement. Tu dois vraiment t’ancrer dans le présent et prendre conscience de ton corps dans son entièreté.
Dans l’idéal, il faudra débrancher le cerveau et laisser le corps s’exprimer.
Pour aller plus loin
Pour aller plus loin, si cette pratique t’intéresse, je t’invite à te rapprocher de livres qui sont assez nombreux sur le sujet. Tous ne se valent peut-être pas, mais je te recommande celui d’Anne et Jean-François Descombes intitulé « Le slow sex ».
Dans cette approche, il faut penser à soi pour réussir à prendre du plaisir à deux. C’est un peu à l’opposé de la sexualité plus classique où je préconise plutôt de songer d’abord à l’autre avant soi.
Apprendre à écouter son ou sa partenaire, ressentir quand on lui procure du plaisir, savoir ce qu’il ou elle adore fait intégralement partie de cette pratique.
En se focalisant chacun sur son bien-être, on facilite celui de l’autre.
En réalité, le meilleur conseil que je vais pouvoir te donner, c’est de laisser libre cours à votre imagination et de ne pas se fixer de cadre. Vous aurez, entre vos mains, votre propre accès au plaisir.
Même si cela ne semble pas fonctionner dans les premiers moments, ne vous découragez pas et percevez, les sensations viendront petit à petit.
J’espère avoir réussi à travers cet article à te donner envie d’explorer un peu le slow sex. Il est d’ailleurs possible que tu en sois déjà adepte sans le savoir. Cependant, si tu as fait ta culture sexuelle avec l’industrie pornographie où tout est plutôt dans la démesure, tester le slow sex pourra t’ouvrir de nouveaux horizons restés jusque là totalement vierges.
Je t’invite à me dire dans les commentaires si c’est une pratique que tu envisages d’essayer.
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Je trouve que le slow sex, je ne connaissais pas l’expression, mais le tantrisme si, est comme dans tout, au final un retour aux sources, apprendre à prendre son temps, et faire les choses sans être pollué par des clichés extérieurs.
Je trouve que le tantrisme pour les nuls, sonne bien !
Je pense que de ce fait, l’éjaculation côté masculin, qui n’est plus une fin en soi, peut vraiment Être libérateur pour les 2.
Quant à la femme, cela peut paraitre moins bestial, pour celles qui n’ont pas la même vision de ce moment que certains hommes. Aussi, on dit toujours les hommes, les hommes, mais il y a des femmes qui sont + énergiques et demandeuses que les hommes. Avoir ce genre de pratique, peut amener à + de douceur, de confort.
Par contre, j’y vois moi justement le fait de ne pas avoir à parler, ou tout se passe dans le regard, le ressenti.
Merci Léa,
C’est tout à fait cela, une rupture avec la tendance à aller toujours plus vite, toujours plus intense, toujours plus fort. Aller à contre temps peu vraiment amener de nouvelles sensations et un plaisir renouvelé dans le couple.